Les différentes formes de paludisme : transmission, conséquences et traitement

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Le paludisme, appelé aussi malaria en anglo-saxon, est une maladie potentiellement mortelle due à la transmission des parasites à l’homme par les piqûres de moustiques Anophèles femelles infectés. Le paludisme est une maladie infectieuse causée par des parasites du genre Plasmodium transmis à l’homme par ces vecteurs, les anophèles femelles.

paludisme

Les espèces de parasite responsables du paludisme sont le Plasmodium falciparum, P. vivax, P. ovale, P. knowlesi et P. malariae, mais le Plasmodium falciparum et le P. vivax sont les plus dangereux chez l’homme.

Depuis 2004, P. knowlesi est classé comme potentiellement dangereux notamment en Asie du sud-est suite à des études menées dans la région.

Les différentes formes de paludisme sont caractérisées par 5 agents pathogènes. Le Plasmodium falciparum est particulièrement mortel, mais le paludisme en général peut se soigner.

D’ailleurs, les taux d’exposition et de mortalité ont considérablement baissé au cours de ces cinq dernières années grâce à une importante campagne de sensibilisation, la chimio-prophylaxie (traitement préventif) et les mesures de protection contre les piqûres de moustiques en zone d’endémie palustre.

Le paludisme, une infection planétaire

Selon le dernier rapport de l’OMS datant de 2015, on comptait 214 millions de cas de paludisme et 438 000 décès à l’échelle mondiale. Au cours de ces cinq dernières années, le taux d’exposition a reculé de 37% tandis que le taux de mortalité lié au paludisme a reculé de 60%.

L’OMS estime que la lutte antivectorielle et les mesures préventives ont permis d’éviter environ 6,2 millions de décès dus au paludisme depuis 2000 dans le monde.

Le paludisme est une infection planétaire avec plus d’une centaine de pays touchée, notamment dans les zones tropicales et subtropicales défavorisées. Le continent africain est le plus touché par le paludisme, mais son développement est aussi constaté dans plusieurs pays d’Asie et d’Amérique Latine.

En Europe, on parle plus de paludisme dit « d’importation » à cause des déplacements de la population vers des zones hautement endémiques.

Les 5 espèces de plasmodiums pathogènes chez l’homme

Il existe quatre types de paludisme ayant un réservoir de parasite strictement humain :

  • Paludisme à P. falciparum : répandu en zone chaude, durée de vie de 2 mois à 1 an
  • Paludisme à P. vivax : répandu en zones tempérées chaudes, durée de vie de 3 à 4 ans
  • Paludisme à P. malariae : répandu en zones tropicaux, durée de vie jusqu’à 20 ans
  • Paludisme à P. ovale : rare

Depuis 2004, une autre forme de paludisme a été découverte : le paludisme à P. knowlesi.

Ce 5ème agent du paludisme humain a un réservoir de parasite animal étant donné qu’il se développe essentiellement dans le singe avant de se transmettre chez l’homme par les piqures de moustiques.

Ce plasmodium se transmet à l’homme suite à un rapprochement à l’habitat des singes ou inversement, lorsque l’habitat des singes se rapproche de celui de l’homme. Cet agent pathogène émerge surtout en Asie du SE : Bornéo, Malaisie, Indonésie, Thaïlande, Vietnam, Myanmar, Philippines, etc.

Dans cette région, des études ont montré que la plupart des cas de paludisme graves sont dus soit au P. falciparum, soit P. knowlesi. Toutefois, le paludisme à Plasmodium falciparum est la seule forme de paludisme potentiellement mortel chez l’homme. Mais il faut croire que toutes les formes de paludismes peuvent entrainer de conséquences graves en cas d’absence de traitement.

Transmission du paludisme

Le parasite du genre Plasmodium, responsable du paludisme, se transmet à l’homme par la piqûre de moustiques infectés. Ces moustiques vecteurs du paludisme sont uniquement les anophèles femelles. Les moustiques anophèles infectées suite à la piqure d’une personne atteinte du paludisme transmettent les parasites à la prochaine personne qu’ils piquent.

Le paludisme peut aussi se transmettre par d’autres voies même si elles sont plutôt rares : transfusion sanguine, transplantation d’organes, transmission materno-fœtale ou échange de seringues contaminées entre les toxicomanes.

Une fois dans le corps humain, les parasites atteignent le foie. Ils peuvent y rester en dormance pendant plusieurs jours, voire plusieurs mois sans que les personnes atteintes ne ressentent les symptômes.

Conséquences du paludisme

Les conséquences du  paludisme débutent par une fièvre intermittente accompagnée de frissons, céphalée, nausées, vomissements et fatigue généralisée. Leur intensité peut varier en fonction des formes de paludisme.

En cas de paludisme à P. falciparum, les fièvres peuvent être accompagnées de troubles de la conscience, crises de convulsion, anémie,  hypoglycémie, sang dans l’urine, défaillance de différents organes et coma.

Ces symptômes peuvent être à l’origine du décès de la personne infectée si aucun traitement n’est pas pris dans le plus bref délai.

Traitement

Le paludisme peut être soigné. Après confirmation, le médecin peut introduire un traitement antipaludéen à base de primaquine pour éliminer les parasites responsables du paludisme.

L’artémisinine peut être introduit en complément du traitement classique (méfloquine, atovaquone-proguanil et doxycycline) lorsqu’on est en présence d’agent pathogène résistant.

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